Couple de femmes sur un lit

Vous avez peut-être eu des cours d’éducation sexuelle à l’école... mais avez-vous tout retenu et, plus important encore, qu’est-ce qui a changé depuis ?

Ricanements, sourires en coin et vidéos obsolètes sur le sexe – soit vous attendiez avec impatience vos cours d’éducation sexuelle, soit vous redoutiez l’idée de parler d’un sujet aussi intime avec un professeur que vous voyiez tous les jours. Quoi qu’il en soit, malgré les innombrables tentatives de dérouler maladroitement un préservatif sur une banane, vous avez peut-être encore des questions sans réponse en matière de sexe et de santé sexuelle.

Vous étiez peut-être trop gênée de poser des questions sur le sexe devant vos amis ou vous avez peut-être appris de nouvelles choses depuis, ce qui vous a rendue plus curieuse ; quel que soit votre ressenti, il est temps de rafraîchir votre mémoire.

Quelle question vous posez-vous ?

Qu’est-ce qui compte comme du sexe ?

Vous pouvez vous livrer à des activités sexuelles de diverses manières : seule (avec la masturbation) ou avec d’autres personnes (du même sexe ou du sexe opposé) et peu importe si vous avez 10 orgasmes ou aucun orgasme du tout ! Le sexe n’implique pas non plus uniquement la pénétration par un pénis ; le contact buccal, digital ou anal est également une forme d’activité sexuelle.

À quel âge commencer à avoir des relations sexuelles ?

Tout simplement quand vous êtes prête. Bien qu’il existe un âge légal du consentement, il n’y a pas d’âge fixe auquel vous devriez commencer ou arrêter d’avoir des relations sexuelles. Quand (et avec qui) vous avez des rapports dépend principalement de votre ressenti. Vos amies peuvent avoir une énorme influence. Si elles sont toutes actives sexuellement et que vous ne l’êtes pas, vous pouvez facilement vous sentir exclue. N’oubliez pas que vous n’avez pas à répondre aux attentes des autres, mais aux vôtres. Demandez-vous : « Est-ce que je veux vraiment le faire ou est-ce que je veux plaire aux autres ? Est-ce que je me sens à l’aise avec cette personne ? Me respecte-t-elle ? Et suis-je prête à partager quelque chose de très intime ? » Si vous avez du mal à répondre à ces questions, laissez-vous un peu de temps pour réfléchir avant de prendre une décision.

De plus, il y a beaucoup d’autres choses incroyables à vivre avec un partenaire, les rapports sexuels ne sont pas nécessairement la seule option ! Les baisers et les câlins peuvent être aussi agréables que le sexe et sont un excellent moyen de commencer à renforcer l’intimité avec votre partenaire.

Comment rester en sécurité pendant les rapports sexuels ?

Les pratiques sexuelles sans risque sont toujours les meilleures : cela comprend non seulement la protection contre les IST et les grossesses non désirées, mais aussi le consentement. Avant d’avoir des relations sexuelles avec un nouveau partenaire ou d’essayer quelque chose de nouveau avec votre partenaire actuel, il peut être utile de vous demander si vous êtes à l’aise et prête. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon d’avoir des rapports sexuels, mais il est important de discuter honnêtement de vos besoins et vos préférences.

Vous devriez également réfléchir à la méthode de contraception de votre choix. Quoi que vous vouliez essayer, la clé est d’en parler avec votre partenaire. Et si vous recherchez la contraception la plus adaptée à vos besoins, rien ne vaut les conseils qu’un médecin peut vous donner.

Les préservatifs sont-ils sûrs ?

Vous vous demandez peut-être si une fine couche de latex (qui ressemble un peu au film alimentaire dans votre cuisine) est une méthode de contraception fiable. Aussi fins et délicats qu’ils puissent paraître, les préservatifs sont en fait efficaces à 98 % pour vous protéger de la plupart des infections sexuellement transmissibles (IST) et prévenir les grossesses non désirées (s’ils sont utilisés systématiquement et correctement !). [1]

La raison pour laquelle les préservatifs protègent de la plupart des IST (et non toutes) est que toutes les IST ne se transmettent pas par les sécrétions génitales ; par exemple, l’herpès, les poux du pubis (communément appelés morpions) ou la syphilis peuvent être transmis par le contact peau à peau plutôt que par les fluides corporels. Cela ne signifie donc pas que les préservatifs (masculins et féminins) ne font pas bien leur travail !

Il convient également de rappeler qu’aucune forme de contraception ne peut fournir une protection à 100 % contre toutes les IST, donc si vous êtes sexuellement active, il est toujours préférable de vous faire tester régulièrement pour votre tranquillité d’esprit.

Quels sont les symptômes d’une allergie aux préservatifs en latex ?

Cette allergie peut sembler être un vrai tue-l’amour, mais on estime que seulement 1 % de la population environ est réellement allergique au latex des préservatifs. [2] Certains des symptômes de cette allergie comprennent le nez qui coule, un gonflement dans et autour de votre zone V, de l’urticaire et éventuellement des difficultés à respirer. C’est extrêmement rare, mais si vous ressentez l’un de ces symptômes lors de l’utilisation d’un préservatif, vous devez le retirer et contacter un professionnel de la santé dès que possible – c’est peut-être frustrant de vous arrêter en plein rapport, mais vraiment nécessaire.

Donc, si je suis allergique, cela signifie-t-il que je ne peux plus avoir de relations sexuelles ? Bonne nouvelle : ce n’est pas parce que vous êtes allergique au latex des préservatifs que vous ne pourrez plus avoir de rapports sexuels protégés. Il existe sur le marché des tas de préservatifs sans latex ! Assurez-vous donc de faire vos recherches, vérifiez l’emballage et en cas de doute, vous pouvez toujours demander à votre médecin de vous recommander une marque de préservatifs fabriqués spécifiquement sans latex.

Peut-on attraper le VIH embrassant quelqu’un ?

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est une IST qui endommage les cellules de votre système immunitaire et affaiblit votre capacité à combattre les infections et les maladies quotidiennes. [3] Bien que les traitements disponibles pour gérer le VIH soient devenus beaucoup plus efficaces ces dernières années, il n’est pas encore possible d’en guérir. Cela peut être un sujet effrayant, mais comme pour tous les virus graves, il est vraiment important d’en savoir plus afin de vous protéger, mais également d’éviter de paniquer inutilement.

Alors, peut-on attraper le VIH embrassant quelqu’un ? Pour faire court : non. Même si le VIH se transmet par les fluides corporels (comme le sang, les muqueuses anales, le lait maternel, le sperme et les sécrétions vaginales), la recherche indique que ce n’est pas le cas de la salive. [4] La raison scientifique ? Même si le VIH peut être détecté dans la salive, la quantité est si petite qu’elle ne pourrait pas être transmise à une autre personne.

Il est indéniable que le VIH est un sujet sérieux qui doit être abordé avec précaution, mais ne laissez pas les rumeurs et les idées reçues sur le virus vous stresser, voire même vous empêcher d’embrasser quelqu’un ! Tenez-vous informée et parlez-en à un médecin si vous craignez d’être à risque de contracter le VIH. Le plus important est d’avoir des rapports sexuels protégés, de passer régulièrement des tests de dépistage et d’être ouverte avec votre ou vos partenaire(s) sexuel(s) afin que vous puissiez profiter de cette intimité partagée en toute sécurité.

Pourquoi ai-je mal lors des rapports sexuels ?

Il ne fait aucun doute que le sexe est un excellent moyen de décharger son énergie physique et émotionnelle, mais cela ne signifie pas que cela doit être douloureux ! Oui, les rapports avec pénétration peuvent parfois être un peu douloureux, mais la douleur chronique avant, après et pendant les rapports sexuels n’est pas normale. Les relations sexuelles douloureuses (également appelées dyspareunie) peuvent sembler un peu effrayantes, mais c’est une expérience très courante que 3 femmes sur 4 vivent à un moment donné de leur vie. [5]

Les rapports douloureux peuvent être causés par une variété de facteurs. Le manque d’excitation dû au stress, à l’anxiété ou à la fatigue peut entraîner une sécheresse vaginale, d'où des rapports sexuels douloureux au moment de la pénétration. De même, pendant la ménopause, une baisse du taux d’œstrogène peut provoquer une sécheresse vaginale. Par ailleurs, les infections vaginales (comme les mycoses et la vaginite) ainsi que les IST peuvent également provoquer des irritations et des douleurs lors de l’activité sexuelle.

Si vous avez mal lors des rapports, essayez d’en discuter avec votre partenaire afin de trouver une solution ensemble : vous pouvez peut-être commencer à utiliser du lubrifiant afin de prévenir la sécheresse, ou prolonger les préliminaires pour donner toutes les chances à votre vagin de se lubrifier naturellement !

Et si vous pensez qu’il peut y avoir un problème plus sérieux, vous pouvez toujours vous confier à une amie proche, à un membre de votre famille ou à un sexologue si vous le souhaitez. Vous pouvez également vous rendre dans votre centre de santé sexuelle local ou consulter votre médecin afin d’écarter dans un premier temps tout problème sous-jacent ; vous vous verrez ensuite proposer la solution la mieux adaptée.

Enfin, gardez à l’esprit que le sexe est censé être source de plaisir et de bien-être, alors ne vous sentez pas obligée de souffrir en silence ou de continuer à avoir des rapports douloureux – tout le monde mérite de profiter de relations sexuelles sûres et consensuelles !

Est-ce impoli de dire non à un rapport sexuel ?

Dire non n’est pas une insulte. Ce mot existe pour que nous puissions prendre les décisions qui nous conviennent. En outre, « non » n’est pas toujours un mot négatif : il nous aide à créer des limites positives pour nous-mêmes et notre corps.

En matière de sexe, être capable de dire non est vraiment important. Bien qu’il puisse être plus difficile de le faire pendant ces moments intimes et personnels, le message derrière le mot doit toujours être respecté et entendu. Peu importe si vous aviez dit oui par le passé. Peu importe si quelqu’un change d’avis et qu’un « oui » devient soudainement un « non ». Le fait est que non, c’est non.

Si vous redoutez de ne pas réussir à dire non ou si vous avez déjà eu du mal à le faire, il peut être utile de vous entraîner à vous dire non devant un miroir. Si une situation délicate se présente, vous serez préparée à dire quelque chose.

Et si quelqu’un vous dit non, essayez de ne pas trop mal le prendre (on sait à quel point ce petit mot peut parfois faire aussi mal qu’une gifle). Nous devrions toutes avoir la confiance nécessaire pour être honnêtes et être également reconnaissantes envers quelqu’un qui est ouvert avec nous. N’oubliez pas qu’un non peut signifier que la personne avec qui vous êtes n’est pas prête à faire quelque chose alors que vous l’êtes. Ce n’est pas toujours un rejet de votre personne.

Est-ce normal que les filles se masturbent ?

Bien sûr ! Bien que l’on n’en parle certainement pas autant que la masturbation des garçons. Cela a beaucoup à voir avec les tabous et l’idée dépassée que les femmes n’éprouvent pas les mêmes sentiments sexuels intenses que les hommes, ce qui est totalement faux !

Se masturber (ou se branler) est une façon saine d’apprendre à connaître son corps. Et une fois que vous aurez déterminé ce que vous aimez, vous pourrez prendre votre plaisir sexuel en main.

Découvrir ce que vous aimez par vous-même améliorera également vos expériences avec une autre personne, alors n’hésitez pas à expérimenter. Caresser vos mamelons ou chatouiller l’arrière de vos genoux (voir même les lobes de vos oreilles) peut vous procurer des sensations étonnamment agréables avec même un orgasme à la clé – vous ne le saurez pas tant que vous n’aurez pas essayé !

Est-ce normal que je remette en question ma sexualité ?

Essayer de déterminer qui vous aimez peut être un peu un casse-tête, quel que soit votre sexe. Parfois, vous pouvez en être certaine, et d’autres fois, vous aurez peut-être besoin de temps pour vous trouver – et ce n’est pas grave !

En matière de sexualité, la bonne nouvelle est que vous n’avez pas à déclarer votre orientation à un certain moment de votre vie ni à vous y tenir comme si vous aviez signé un contrat. Après tout, vous avez le droit d’être vous-même et de vous décider autant de fois que vous le souhaitez – il n’y a pas de bonne ni de mauvaise façon de vivre votre sexualité !

Cependant, si vous vous posez des questions, parler à vos amies proches ou à votre famille, partager vos sentiments et écouter leur expérience vous aidera à déterminer qui vous êtes et ce que vous voulez. Plus vous le ferez et plus vous aurez l’occasion d’être honnête avec vous-même, plutôt que de toujours essayer de plaire aux autres.

Qu’est-ce qu’un pet vaginal ou « queef » ?

Les pets vaginaux ou « queef » sont simplement la libération d’air emprisonné qui sort de votre vagin ; ils ressemblent un peu à des pets, mais sont en fait bien loin d’être la même chose !

Nous sommes d’accord, les pets peuvent être gênants. Le bruit et l’odeur ne sont pas exactement les bienvenus lors d’un premier rendez-vous ou lors d’une présentation au travail. Les pets sont un processus corporel naturel, tout comme les pets vaginaux, qui, contrairement à leurs homologues anaux, sont inodores.

De plus, avec les pets vaginaux, vous pouvez en avoir peu importe ce que vous mangez (alors ne pensez pas qu’éviter de manger des haricots blancs les empêchera de survenir !). Comme nous l’avons dit, cela se produit lorsque l’air est emprisonné dans le vagin ; cela peut donc résulter d’un mouvement du bas du corps dans des positions inhabituelles (comme une posture de yoga ou après être restée assise avec les jambes croisées pendant une longue période) ou d’une pénétration (d’un sex toy, d’un pénis, de doigts).

Il n’y a pas grand-chose à faire pour éviter les pets vaginaux, car il ne s’agit que d’une réaction instinctive de votre corps. Mais ne vous inquiétez pas la prochaine fois que vous en lâchez un, même pendant vos ébats : c’est juste un signe d’un vagin en bonne santé et une bonne occasion de rire un peu !


Espérons que ces questions sur le sexe et la sexualité auront répondu à certaines de vos questions non résolues et clarifié tous les doutes que vous aviez. En dernière analyse, le sexe est censé être source de plaisir et de bien-être – n’oubliez simplement pas de vous renseigner et de vous protéger !

Vous voulez en savoir plus au sujet de la sexualité ? Consultez nos pages pour découvrir ce qu’est un orgasme et tout ce que vous devez savoir sur les fluides intimes.

Avis de non-responsabilité médicale

Les informations médicales contenues dans cet article sont fournies à titre informatif uniquement, et ne doivent pas être utilisées ou invoquées à des fins de diagnostic ou de traitement. Veuillez consulter un médecin pour obtenir des conseils concernant des problèmes de santé spécifiques.



[Références]

[1]  https://www.getthefacts.health.wa.gov.au/faqs/do-condoms-protect-against-all-stis

[2]  http://www.clevelandclinicmeded.com/medicalpubs/diseasemanagement/allergy/latex-allergy/

[3]  https://www.nhs.uk/conditions/hiv-and-aids/

[4]  https://www.avert.org/hiv-transmission-prevention/myths

[5]  https://www.acog.org/womens-health/faqs/when-sex-is-painful

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